Marine Le Pen
Francis: La vitupération seule contre tous comme l'isolement ne sont pas de son fait, mais de la ligue de tous les autres contre le FN.
Qu'y peut-elle, hors s'en exclure, et par là-même lui enlever la tête ? Aucun élu digne de paraitre, ne serait-ce que pour donner l'amorce d'une gouvernance élargie au delà de la famille première.
On distingue vaguement un Alliot, plus vaguement encore le prince consort, puis rien qui, même localement, ne brille d'un feu suffisant, les "cinquième roue" des carosses municipaux n'y pourvoyant pas !
Qui s'attèlerait aujourd'hui au char FN lors que les roues justement lui manquent pour avancer, que les balises ne montrent pas le chemin à suivre, et que les traquenards, comme les embuscades sont à chaque mètre parcouru ?
Il ne reste désormais que la faim du peuple comme un avatar de victoire prochaine. Alors, vivement des temps plus délétères, car le pire, devant nous, est là l'unique espérance d'un meilleur à venir, sauf à se satisfaire d'une dhimmitude annoncée.
Commentaires
Henry, ta candeur m'étonne, comme celle de nombre de tes amis qui ici s'expriment. Pensiez-vous vraiment que ces UMPSLR que vous venez d'élire avaient d'autres ambitions que la leur, uniquement la leur ? S'ils avaient eu un seul instant celle de sauver la république, ils n'auraient joué ni le jeu de leur parti félon, ni le jeu de s'acoquiner à l'adversaire au détriment de la démocratie. Espérons que vous saurez vous en souvenir, et choisir le "bon" camp, lorsque l'heure sera venue de régler les comptes.
Bonsoir à tous,
Je souhaiterais poursuivre sur le dernier paragraphe de Paul Steiger ci-dessus.
Je lis actuellement la Chartreuse de Parme de Stendhal et je souhaiterais mettre en opposition le style et le fonds de ce roman avec notre situation contemporaine.
Depuis cette époque, nous avons perdu la faculté de percevoir l'autre au travers du subtil et du non-dit ; nous avons perdu cette retenue faîte d'observation et de recul ; nous y avons gagné le renoncement et la lâcheté paré des atours de l'égalitarisme qui se veut efficace et moral. Il semble bien que la raison ait quitté ce monde au profit de la dictature des sentiments. Rien de neuf sous le soleil.
Même si quelques uns se refusent encore à abdiquer devant la bête, la raison ne gagnera pas ce combat parce que la majorité préférera l'eau tiède et le confort moderne, même si il est minimal. Le succès de l'RPS aux dernières élections n'est, selon moi, strictement lié qu'à ce repli dans la tiédeur.
En discutant avec mes proches, je constate que, même si la plupart d'entre eux acceptent mes points de vue, ils renoncent globalement à une réflexion et une synthèse des problèmes aux multiples connexions. Ils renoncent à la complexité et courent vite se réfugier devant les séries TV ou les "danse avec les stars", dans l'eau tiède.
Ces refus continuels, cette abdication, qui est le lot quotidien de nos décideurs, nous conduira fatalement à une impasse, et nous le savons tous ici.
Alors ?
Nous allons assister à une plus ou moins lente descente et nous noterons un peu plus de ralliement mais trop peu pour enrayer le mal. La bête est installée depuis trop longtemps, ses racines sont profondes et elle s'auto-alimente.
Rompu déjà à une vie modeste et une certaine sécheresse sociale, la raison me nourrie pourtant bien et je ne souffre aucunement de cet état.
J'ai hâte d'une fin parce que j'ai soif de vivre, puissiez vous seulement le mesurer. J'ai soif de vivre et de palper concrètement ma liberté de conscience, mon impertinence chérie, mon intransigeance aiguë, et de mettre à l'épreuve ma force et mon cœur ; ne serait-ce qu'un cour instant ...
Je suis très pessimiste pour notre monde mais tellement optimiste pour moi et mes proches d'esprit parce que l'apothéose sera notre fin.
Bien à vous.
Olivier
Merci Olivier pour ce splendide billet que je vais faire partager à nos amis sur face de bouc.
Francis